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Pendant l'été 1912, au cours d'un voyage en Bretagne, Amadeo de Souza-Cardoso réalise un manuscrit intégralement calligraphié au pinceau et enluminé de l'œuvre de Gustave Flaubert, La Légende de saint Julien L'Hospitalier, en s'inspirant du travail des copistes médiévaux. Selon Helena de Freitas commissaire de l'exposition au Grand Palais, cette réalisation est centrale dans le parcours du peintre, car tout en s'ancrant dans le Moyen-âge, elle s'inscrit "dans le contexte de l'expérimentation par les avant-gardes des rapports entre écriture et peinture. Cette question est au cœur de l'identité artistique d'Amadeo."
La page de frontispice du manuscrit réalisé par Amadeo de Suza-Cardoso, à partir de La légende de Saint-Julien l'Hospitalier de Gustave Flaubert. A visionner également un documentaire sur Souza-Cardoso, dont un extrait (à partir de la 25e minute) est consacré à ce travail sur Flaubert. Il est intéressant de noter que le conte de Flaubert, écrit au XIXe siècle, est lui-même inspiré d'images provenant du Moyen-âge : celles du vitrail de la cathédrale de Rouen qui représente la légende de Saint-Julien, jeune seigneur qui tente d'échapper à une prophétie selon laquelle il va commettre un parricide. On peut voir ce vitrail, morceau par morceau, avec la légende qui lui correspond.
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